LES EXPRESSIONS IDIOMATIQUES AVEC ARCHIBALD
- Gigi&Ana
- 22 févr. 2019
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 mars 2019
Nous allons découvrir ci-dessous quelques expressions françaises connues et leur origine grâce aux dessins d'Archibald (TV5Monde).
Retenez-les bien et essayer de les placer dans une conversation future.

Autrefois, on disait « jeter sa langue au chien ». Cette expression avait un sens dévalorisant car à l’époque, on ne « jetait » aux chiens que les restes de nourriture.
« Jeter sa langue aux chiens » signifiait alors ne plus avoir envie de chercher la réponse à une question.
Petit à petit, l’expression s’est transformée pour devenir « donner sa langue au chat », au XIXe siècle. En effet, à cette époque, le chat était considéré comme le gardien des secrets. Sa parole serait donc de valeur considérable, et il pourrait s’agir en « donnant sa langue au chat », de lui prêter la parole pour qu’il nous donne la réponse à une devinette.

On ne connait pas réellement les origines de cette expression. Elle semble dater du XVIIIe siècle. Le noir a toujours été un symbole de tristesse et de mélancolie. Quant à l’emploi du verbe « broyer », il pourrait provenir du langage de la peinture où les artistes devaient « broyer », c’est-à-dire « écraser » leur peinture.

Autrefois, quand les chevaux étaient encore utilisés pour faire la guerre, on utilisait les « chevaux de bataille », autrement appelés « destriers » (car les chevaliers les conduisaient de la main droite). Ces chevaux étaient très hauts et forts, si bien que l’on dominait mieux son adversaire. L’image du courageux chevalier partant défendre ses intérêts ou ceux de son pays « sur son fidèle destrier » est restée, et c’est depuis le XVIe siècle que l’on dit d’une personne qu’elle « monte sur ses grands chevaux » lorsqu’elle s’emporte et devient parfois agressive lorsqu’elle tente de défendre son point de vue.

Cette expression remonte à l’époque où les pompiers n’avaient pas encore de vêtements ignifugés, ils portaient des tenus qu’ils arrosaient d'eau avant de rentrer dans les flammes. À forte température, cette eau se transformait en vapeur, de la fumée semblait s’échapper d’eux lorsqu'ils sortaient de bâtiments en feux.

L’expression date du XVIIIe siècle et fait référence au cœur en tant que siège des émotions. Elle figure qu’une personne a le cœur, donc les émotions et les sentiments, sur la main, autrement dit qu’elle est prête à offrir. La main tendue symbolise aussi la solidarité et la générosité.

Cette expression remonte au XXème siècle. Partir du lait, (c’est-à-dire un élément simple) et en faire du fromage (aliment très travaillé) signifie que l’on peut transformer quelque chose qui était simple en une chose complexe. Cette expression est utilisée lors de situations de conflits, de disputes.

Cette expression date du XIXe siècle. Il s’agit d’une métaphore. On compare une salade, soit un assortiment d’ingrédients se mariant bien entre eux, à un ensemble de ragots qui, accompagnés d’un peu d’humour et de fausses excuses, peuvent passer pour vrais.

Au début du XIXe siècle, le verbe « rouler » signifiait « duper, tromper ». La « farine » quant à elle symbolisait des arguments factices, de « belles paroles ». « Se faire rouler dans la farine » signifie que l’on a été dupé par des arguments trompeurs.

Cette expression existe depuis 1889 et n’a pas d’origine très sûre. La première proviendrait du mot « pâmer », qui se serait transformé en « paumer » puis « pommes ». D’autres personnes favorisent la thèse selon laquelle l’expression serait tirée des « Lettres à Mme M. Dupin » de George Sand, dans lesquelles l’auteur utiliserait l’expression « être dans les pommes cuites », pour désigner un état de grosse fatigue.
Aujourd'hui, cette expression est utilisée pour dire que la personne perd conscience, s'évanouit.

Au Moyen Âge, lorsque les enquêtes concernant la culpabilité d’une personne s’annonçaient longues et fastidieuses, on préférait soumettre les accusés à une épreuve appelée le « jugement de Dieu ». Il existait différentes épreuves. Il pouvait s’agir de tournois, de duels, mais également d’autres formes d’épreuves beaucoup plus radicales. On attachait parfois un accusé par les poignets et par les chevilles et on le jetait dans l’eau. Si son corps flottait, c’est qu’il était coupable. Il pouvait également s’agir de tenir dans ses mains une barre de fer sortant des braises ou encore de laisser sa main dans les flammes. Si elle en ressortait indemne, cela signifiait que l’on était innocent. « Mettre sa main au feu » est donc une référence à ce « jugement de Dieu », et on l’emploie lorsque l’on cherche à convaincre une personne que l’on a raison.

L’expression semble exister depuis le XIXe siècle. On disait alors « avoir du poil dans la main » pour figurer qu’une personne était paresseuse. On voit bien l’image d’un individu ne se servant jamais de ses mains, et dans lesquelles auraient pu pousser des poils.

Il s’agit d’une version d’une expression courante : « avoir la main... », qui désigne quelqu’un qui est doué dans un domaine particulier. En ce qui concerne les plantes, cela n’étonnera personne : la plupart sont vertes. Cette expression est assez récente, elle signifie être doué avec les plantes, et date du milieu du XXe siècle.

Trouvant son origine dans l’argot de la fin du XIXe siècle, « casser les pieds à quelqu’un » signifie l’ennuyer beaucoup. Le verbe « casser » est à prendre dans le sens « d’écraser ».

Rentrer ou rester dans sa coquille signifie « se renfermer dans l’isolement, l’inaction ». Au XVII siècle, rentrer dans sa coquille signifiait plus précisément « se retirer d’une entreprise téméraire ». Comme dans l’expression antonyme sortir de sa coquille, la métaphore s’appuie sur le comportement de l’escargot et d’animaux similaires.

Sens figuré apparu en 1866. Language familier signifiant « dépouiller son adversaire au jeu » ou « éliminer d’une compétition, d’un poste ». Il s’est fait lessiver en moins de deux.
Par extension cela est devenu : être lessivé, épuisé, très fatigué.

Être dans les nuages ou être dans la lune : « être distrait ». La position en hauteur et la matière nébuleuse exprimant la perte de contact avec le réel, symbolisé par le sol terrestre. On utilise également l'expression « avoir les pieds sur terre » pour une personne qui est réaliste.

« Poser un lapin » signifie de nos jours ne pas aller à un rendez-vous, sans prévenir la personne qui nous attend. Cependant, le sens était autrefois différent. En 1880 par exemple, cela voulait dire « ne pas rétribuer les faveurs d'une jeune fille ». En effet à cette époque, le « lapin » désignait un refus de paiement. Par la suite, il a également désigné un voyageur clandestin. L'expression, sous sa forme actuelle, serait apparue vers 1890 chez les étudiants, et pourrait provenir de « laisser poser », qui signifie « faire attendre quelqu'un ».

Au XVIe siècle, on donnait aux mendiants en leur lançant l’argent par la fenêtre. De là a perduré l’expression qui signifie que l’on est très dépensier.

Au XVIIe siècle, « le coup de foudre » était un évènement inattendu et désagréable, qui générait beaucoup de stupéfaction. A la fin du siècle, le « coup » avait déjà le sens « d’évènement brutal et impressionnant ». On l’associa alors au domaine sentimental et aux émotions. La « foudre », quant à elle, symbolisa la rapidité (« rapide comme l’éclair »), mais également le feu, qui au figuré prend le sens de « passion ». Mais le « coup de foudre », en tant qu’émotion soudaine et violente ressentie à l’égard d’une personne ou d’une chose, n’est réellement apparu que vers la fin du XVIIIe siècle.
SOURCES : L'Internaute et TV5Monde
Comments